Vol au vent
La fée du maquis.
Ça fait des heures qu’elle bouge, qu’elle se balance…
Le vent est étonné. Celui du Sud, celui qui annonce la pluie 💦.
Elle s’accroche, elle tremble. Il faut qu’il ait le temps de la surprendre. De voir son intériorité.
Son cœur a changé de couleur par l’effort. Plus solide. Plus fragile. Certes, plus grand !
Elle chante, elle frétille, elle se trémousse, se dandine, se dandine, se dandine… Elle danse au vent. Ce n’est pas son heure d’aller moisir avec ses copines, sur le sol qui s’éteint.
De l’automne.
Sans tirer la sonnette des larmes, la fée ralentit son mouvement.
Elle sait. Il croit que ce qu’il voit.
À un fil d’araignée, la feuille en mort apparente s’était accrochée. Il n’a pas été tenté ! De l’observer. De la contempler. De la regarder dans les airs de la liberté.
Elle, la fée, la fée de la désobéissance.
Avec son désir éternel de voyager.
À son heure. À la bonne heure, attirée par le vent du Nord
Elle se détache, la femme en vie.
Résistante.
En vie, avec l’envie d’aimer.
Seulement dans l’instant, dans la lumière du temps.
Francine B